Forum « thèmes sanitaires et sociaux » – Article 1 Février 2018


Les états généraux de la bioéthique


 

Régulièrement les lois de bioéthique sont actualisées en fonction des avancées de la science, de la médecine mais aussi de l’opinion des Français. Ainsi en est-il de la loi de 2011 qui prévoit des consultations tout au long de 2018 pour un projet de loi en fin d’année.

 

La bioéthique qu’est ce que c’est ?

Pour faire simple la bioéthique est une discipline qui étudie les problèmes d’éthique (problèmes moraux) liés à la recherche en biologie, en médecine, en génétique et à leurs applications. La bioéthique veille au respect de la personne humaine.

Vaste domaine qui couvre les thèmes du clonage, de la thérapie génique, du don d’organes et particulièrement pour cette année les questions soulevées par la PMA, la GPA et la fin de vie. On peut y ajouter aussi l’intelligence artificielle et la robotisation, l’extension du DPI et les modifications du génome humain.

J’ai volontairement utilisé des abréviations dont il faut connaître le sens pour aborder les concours de santé.

 

Le vocabulaire maitrisé.

  • PMA : procréation médicale assistée désigne les techniques d’aide à la procréation pour les couples rencontrant des problèmes d’infertilité. Il est envisagé cette année d’autoriser la PMA pour toutes les femmes célibataires et aux couples de femmes. Un débat de société que nous approfondirons lors de notre forum.

 

  • GPA : gestation pour autrui, communément appelée « mère porteuse », pratique interdite en France et qui le restera selon les prises de positions actuelles. Mais que deviennent les enfants nés de cette pratique, à l’étranger par exemple ? Peut-on envisager une GPA dite « éthique » respectant les parties en cause ? Doit-on maintenir l’interdiction pour éviter toute exploitation du corps de la femme et sa marchandisation ?

 

  • Fin de vie : la loi Leonetti modifiée en 2016 pourrait faire l’objet d’un débat inclus dans cette vaste consultation. La majorité des Français se déclare favorable à l’euthanasie comme elle existe aux Pays Bas et en Belgique. D’autres à défaut se tournent vers le suicide assisté en Suisse. Débat difficile et délicat car faisant appel à des valeurs à la fois philosophiques et religieuses.

 

  • DPI : diagnostic préimplantatoire qui permet le tri des embryons en cas de PMA pour éviter de réimplanter des embryons porteurs de maladies graves énumérées par un précédent texte de loi. Doit-on aller plus loin en étendant le nombre de pathologies en question ?

 

  • Intelligence artificielle : possibilité d’augmenter la capacité de l’homme grâce aux progrès des technologies comme des nanocellules (infiniment petites) qui pourraient palier à certaines maladies et qui sauraient rendre l’homme immortel ? Ce sujet est très récent et mérite d’être abordé même si les possibilités qu’il soit inclus dans le futur texte ne sont pas tranchées.

 

Comme vous pouvez le constater le sujet est large et un minimum de connaissances est nécessaire pour faire face à d’éventuels sujets tant écrits qu’oraux. Il est clair que l’on n’attend pas de vous une maîtrise totale de ces thèmes mais au moins une approche objective et claire en particulier pour les risques encourus au nom de la dignité de l’homme.

Nous prolongerons cette discussion lors de notre prochain forum.

 

Article 1 février 2018 proposé par Catherine Guilbert Laval