Forum « thèmes sanitaires et sociaux » – Article 1 – Juin 2018


Les urgences craquent !!!


 

En 2016, en France métropolitaine et en outre-mer, 723 structures des urgences situées dans 644 établissements de santé ont traité 20,3 millions de passages, soit une progression de 3 % par rapport à 2014.

On pourrait demander à chaque français sur une période d’un an s’il s’est rendu au moins une fois aux services des urgences de l’hôpital proche de son domicile, la réponse ferait sans doute sens. Si l’on retient le nombre de 20 millions de passages cela équivaudrait à presque un français sur 3. Toutefois ce constat n’est pas suffisamment précis car certains se rendent plusieurs fois par an aux urgences.

Les reportages abondent dans les médias sur les urgences saturées où les patients attendent dans les couloirs sur des brancards, sur les longues heures d’attente avant de pouvoir rencontrer un praticien, sur, hélas, des décès faute de prise en soin à temps. Sans parler de l’épuisement des soignants qui tentent de faire face et des comportements violents des usagers des urgences.

 

Pourquoi se rend-t-on aux urgences ?

Je pourrais répondre en une phrase : parce que c’est ouvert et qu’il y a de la lumière !!

Soyons plus sérieux.

  • On se rend aux urgences parce que les médecins de ville manquent dans certains déserts médicaux et que l’hôpital apparaît comme le seul lieu d’accueil
  • On se rend aux urgences parce que l’on a peur et que l’on souhaite trouver vite un professionnel pour se rassurer, situation très fréquente quand il s’agit d’enfants (bronchiolite etc.)
  • On se rend aux urgences parce que le cas paraît grave. Toutefois dans les cas graves le patient arrive aux urgences avec les pompiers ou le SAMU ce qui n’est pas la même approche.
  • On se rend aux urgences car on peut y faire tous les examens au même endroit et que cela évite l’inconfort de courir de rendez-vous en rendez-vous
  • On se rend aux urgences parce que pour certains les frais sont moindres même si le tiers payant se généralise.
  • On se rend aux urgences enfin parce que c’est un service public ouvert à tous et 24 heures sur 24.

Force est de constater que les urgences saturent et que des moyens sont mis en place pour « désengorger » ces services qui comme son nom l’indique traite des urgences et non de la « bobologie » comme le disent les professionnels.

 

En tant que futur professionnel de santé, vous devez connaître (ou découvrir) ce qui peut être mis en place pour favoriser une plus grande maitrise des services d’urgences hospitalières. Ce fut d’ailleurs un sujet d’oral dans une école d’aides-soignants en région parisienne il y a quelques jours.

 

Je vous propose de continuer sur ce thème dans l’avant dernier forum avant la pause estivale !

 

A très vite…

Blog 1 juin 2018 proposé par Catherine Guilbert Laval