Forum « thèmes sanitaires et sociaux » – Article 2 avril 2018


L’obésité des enfants


 

  • Des chiffres éloquents

En 2014, un adulte sur deux était en surpoids ou obèse (un adulte sur six était obèse). Concernant les jeunes, le taux de surpoids chez les 5-6 ans était en 2013 de 11,9 % (dont 3,5 % d’obésité), pour les 10-11 ans, il était à 18,1 % (dont 3,6 % d’obésité).

L’obésité infantile est un facteur prédictif de l’obésité à l’âge adulte : la probabilité qu’un enfant obèse le reste à l’âge adulte varie selon les études de 20 à 50 % avant la puberté à 50 à 70 % après la puberté.

Face à ces chiffres alarmants, en particulier le fait qu’un enfant obèse ait de grands risques de devenir un adulte obèse et donc de voir sa santé altérée voire menacée, il est essentiel d’agit vite.

L’obésité chez les enfants ne se voit pas tout de suite, certains parents voient dans le surpoids un signe de bonne santé.

Si la famille est le foyer central de l’enfant, il est important de mener des actions ailleurs là où se trouve l’enfant à savoir l’école, dans les cabinets médicaux. Certains établissements scolaires mettent en place des projets pédagogiques ayant pour but d’apprendre aux élèves les bases de l’équilibre nutritionnel et du « bien manger ».

Il arrive dans ce cas que les enfants arrivent plus tôt à l’école et prennent leur petit déjeuner au sein de l’établissement scolaire.

Les objectifs ne consistent pas à mettre les enfants au régime strict mais de réduire le surpoids et de favoriser la pratique d’une activité sportive. Ainsi les activités périscolaires axent leur travail sur la mobilisation des enfants : bouger et se dépenser après les cours et le mercredi.

Ainsi une expérimentation de prévention de l’obésité chez les enfants de 3 à 8 ans est menée dans 4 départements dont le Nord, le Pas de Calais, Seine St Denis qui permet au médecin traitant de l’enfant de prescrire, dans le cadre d’un forfait, des consultations diététiques, des bilans d’activité physique ou des consultations psychologiques, en fonction des besoins et de la situation de l’enfant et de sa famille. Ces actions sont prises en charge et remboursées par la sécurité sociale.

 

  • Un constat sociétal

De plus en plus d’articles montrent que les enfants issus de familles en précarité et/ou grandes difficultés socio-économiques sont proportionnellement plus touchés que les autres. Une inégalité qui se rajoute aux autres et crée un « cercle vicieux ».

 

Je vous propose d’analyser ce sujet au cours de notre prochain forum et de faire le point sur les mesures les plus actuelles pour lutter contre ce problème de santé publique.

A très vite et pensez à vous entraîner pour les oraux.

Article proposé par Catherine Guilbert Laval