La gestion de la paie par la blockchain : une demande de brevet déposée !

L’un des leaders du marché de l’externalisation de la paie, ADP, a actuellement rempli une demande de brevet pour l’utilisation de la technologie « Ripple », basée sur la blockchain, afin de gérer les paies et leurs règlements.

 

Qu’est-ce que la blockchain ?

 

Pour faire simple, la blockchain est une technologie de stockage et de transmission d’informations, de manière transparente et sécurisée. Elle fonctionne sans organe central de contrôle et constitue une base de données contenant l’historique des échanges effectués entre les utilisateurs depuis sa création.

Cette base est ensuite sécurisée et distribuée, partagée entre ses différents utilisateurs et ce, sans aucun intermédiaire, de façon à ce que chacun puisse vérifier sa validité. On distingue les blockchains publiques et privées : les premières sont ouvertes à tout le monde, tandis que l’accès aux secondes sont limitées.

Il faut cependant savoir qu’une blockchain publique nécessite obligatoirement une monnaie ou un token programmé, comme le Bitcoin, pour effectuer des transactions.

 

trois catégories d'utilisation

On peut classer l’utilisation de la blockchain en trois catégories

Le protocole Ripple

 

Ce protocole de paiement, appelé Ripple, est un système de règlement brut en temps réel, basé sur un protocole Internet open-source et distribué. Il permet donc des règlements, des échanges et des envois de fonds de manière instantanée et surtout, sans intermédiaire. Il se base sur une base de données publique et décentralisée. Ce système accepte également tout type de fonds, de la monnaie fiduciaire aux crypto-monnaies, en passant par des commodités ou même des miles d’avion.

On utilise aujourd’hui régulièrement ce système dans le milieu bancaire, en guise de technologie d’infrastructure de règlements. Pour ne citer qu’eux, UniCrédit, UBS ou encore Santander font partie de ceux qui l’utilisent actuellement. Mais aujourd’hui, le protocole Ripple et la blockchain de manière plus générale attirent de plus en plus d’acteurs, grâce au potentiel que cela représente.

 

La gestion des règlements par la blockchain

 

Dans les acteurs intéressés par la technologie blockchain, on peut noter aujourd’hui les RH et les « smart contracts » qu’ils idéalisent : des contrats intelligents qui vérifient et exécutent automatiquement les clauses évoquées in situ. Maintenant, les RH espèrent également pouvoir déclencher automatiquement toute action légale ou financière nécessaire grâce à ces nouveaux protocoles.

C’est dans cette voie donc que ADP s’engage également, en déposant une demande de brevet reposant aussi sur cette nouvelle technologie, afin d’atteindre la « Payroll based blockchain identity ». Ce système permettrait de rendre plus simple le paiement des salaires en utilisant un registre du personnel distribué, public et maintenu de façon informatique.

Globalement, une fois les informations de paie transmises à l’employeur, une clé numérique publique est reçue par le système. Cette clé permet de crypter l’ensemble des données concernant l’employé. Celles-ci sont envoyées ensuite au registre distribué avec la transaction à la date de règlement du salaire. Selon le géant américain, ces données sont ensuite construites sur plusieurs niveaux, en fonction de la sensibilité de chaque information. Selon la demande de brevet déposée, cette donnée multi-niveaux peut être vérifiée par l’employé grâce à un code de niveau et une clé équivalent à une signature électronique lui appartenant. Cela pourrait donc ressembler à un coffre-fort virtuel avec une gestion des règlements automatisée.

La demande attend toujours une réponse, bien que le produit n’est pas encore totalement prêt ; mais on y voit d’ores et déjà une avancée certaine en matière de gestion de la paie pour les années à venir.