Rat des villes ou rat des champs ?

La référence ici à la célèbre fable de Jean de la Fontaine, auteur du XVIIème siècle, est évidente.  Sans vouloir à nouveau parler de la pandémie, un sujet mérite d’être abordé pour vous donner la parole au cours du forum : cette crise a-t-elle fait réfléchir les Français sur leur lieu d’habitation ?

 

Au début de la crise et juste avant le confinement, un certain nombre de citadins ont quitté la ville pour s’installer à la campagne. Une sorte d’exode qui pose la question du choix du modèle urbain.

Certains reportages montrent des familles citadines qui souhaitent vivement quitter leur logement ou leur quartier pour s’installer au vert. Campagne qui apparaît soudainement comme un art de vivre bucolique et libéré de toute contrainte.

 

Posons la question suivante : quelles sont les motivations qui poussent à résider en ville ou à la campagne ?

Des raisons diverses peuvent être avancées :

  • L’attachement à un terroir 
  • Les liens familiaux
  • Le coût des logements 

 

A la fin du XIXème siècle et au début du XXème, la France a connu un exode rural : les ruraux en effet quittaient la campagne pour venir en ville. Allons-nous connaitre le phénomène inverse ? Les villes se dépeuplent pour grossir les campagnes grâce aux transports ou à des choix de qualité de vie, même si le travail est fort éloigné a moins que le télétravail se généralise. On parle de néo-ruraux et non plus de ruraux. L’accueil de ces citadins déracinés est-il bon ? La qualité de vie est-elle réellement meilleure ?

Qu’en est-il des activités artistiques et culturelles ?

Les précédentes épidémies comme la grippe espagnole en 1918/19 (qui a tué entre 20 et 50 millions d’individus dans le monde) n’a pas entraîné de mouvement massif vers les campagnes verdoyantes.

En sera-t-il- il de même après la pandémie 2020 ?

Par Catherine Guilbert-Laval.